La compagnie Bancale aborde ce sujet délicat de façon originale et drôle. Sans une once de pathos ou de morale, le témoignage de Karim Randé est poignant car, loin de nous culpabiliser, il nous autorise même à rire de son handicap. Un optimisme exemplaire. Les Trois Coups, Léna Martinelli
Une histoire vraie jouée par de vraies personnes ...
Un circassien qui se réveille sans douleur est un circassien mort  !
Tout artiste de cirque s’est blessé des centaines de fois, de l’égratignure aux points de suture, de la foulure à la grosse entorse et du mercurochrome à l’opération. Sont-ils fous à prendre de tels risques  ? Peut-être… Mais s’ils multipliaient tapis et filets de protection, prendrions-nous autant de plaisir à regarder leurs numéros  ? Sans nous l’avouer, ne chercherions-nous pas à dépasser nos propres peurs à travers le corps du circassien  ?
Le «  membre fantôme   », c’est celui dont la personne amputée continue de percevoir la présence  ; c’est celui de Karim Randé, qui en 2016 après un accident de bascule coréenne a décidé de se faire amputer du pied droit pour pouvoir continuer à pratiquer son art. Car oui, souvent le handicap est celui que l’on se met, et à force de passion et d’envie irrépressible, ce corps qu’on pourrait croire diminué ou bancal a des choses à nous dire. De son esthétique, de sa force et de ses possibles, sans pathos, pour voir au-delà des paillettes et des sourires.
Autour du spectacle
Samedi 7 janvier de 11h à 12h30 Atelier découverte de la danse béquilles avec les artistes. Pour tous dès 8 ans, seule une certaine aisance corporelle est nécessaire. Gratuit sur inscription obligatoire avant le 4 janvier.
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